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RDC: Le lien entre l’exploitation des ressources naturelles et le financement du conflit congolais

RDC: Le lien entre l’exploitation des ressources naturelles et le financement du conflit congolais

RDC: Le lien entre l’exploitation des ressources naturelles et le financement du conflit congolais IN

Rapport réalisé par Anne Renauld pour le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) en 2005.

Le lien entre exploitation des ressources naturelles et financement du conflit congolais a été établi par un Groupe d’experts, mandaté par le Conseil de sécurité de l’Onu en juin 2000 pour rendre une série de rapports sur « l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses en RDC ». Ces diverses études ont analysé les mécanismes de pillage et d’exportation des divers produits par le biais de sociétés souvent occidentales, parfois belges.

Le financement des conflits par l’intermédiaire de l’exploitation des ressources naturelles n’est pas l’apanage de la République démocratique du Congo(RDC). En Afrique, les rébellions angolaise et sierra-léonaise se sont servies des diamants pour alimenter leur guerre contre les forces gouvernementales. En Côte d’Ivoire, c’est le cacao et au Liberia,le bois,qui ont servi de monnaie d’échange. En Asie, pendant la guerre civile au Cambodge, les Khmers rouges ont également utilisé le bois et les pierres précieuses pour financer leur effort de guerre.Au Moyen-Orient,l’Irak a utilisé du pétrole pour acquérir l’armement déployé lors du conflit avec l’Iran puis avec le Koweït. Le conflit congolais, quant à lui, est caractérisé par une multitude de ressources qui font l’objet d’une exploitation illégale ou abusive et contribuent à la perpétuation de la guerre.

Le lien entre exploitation des ressources naturelles et financement du conflit congolais a été établi par un Groupe d’experts, mandaté par le Conseil de sécurité de l’Onu en juin 2000 pour rendre une série de rapports sur « l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses en RDC ». Ces diverses études ont analysé les mécanismes depillage etd’exportation des divers produits par le biais de sociétés souvent occidentales, parfois belges.

Toutefois, il n’est pas aisé de prouver le lien direct entre exploitation de ressources naturelles et transferts d’armes. De par la nature même de la transaction, les informations sont difficilement accessibles. Pour réaliser cette étude, Anne Renauld et le GRIP se sont basés sur des exemples fournis par le Groupe d’experts. NIls se sont également appuyés sur des documents émanant des autorités congolaises. Ces documents donnent ordre à une société parapublique d’exploitation de diamants de transférer d’importantes sommes d’argent sur des comptes de sociétés d’armement.

La première partie de cette étude tend à décrire le contexte dans lequel ces transferts d’armes ont eu lieu. En effet, une compréhension correcte du contexte global dans lequel s’inscrit l’exploitation des ressources naturelles est un préalable nécessaire afin de saisir les enjeux du conflit congolais.La deuxième partie, quant à elle, s’apparente à une étude de cas autour de cette société parapublique. Anne Renauld et le GRIP s’attachent d’abord de définir dans quelle mesure ces transactions sont légales et aborderons ensuite la question de leur légitimité. Leur approche est par conséquent non seulement juridique mais aussi éthique.

Le rapport interpelle, par ailleurs, sur la responsabilité extralégale des opérateurs économiques dont les marchés se développent dans des pays en guerre.  En effet, au moins deux questions se posent :
-Est-il éthiquement responsable d’approvisionner en matériel militaire le gouvernement d’un État en guerre lorsque le régime au pouvoir n’a pas la légitimité des urnes ?
-Est-il moralement acceptable qu’un régime, somme toute aussi prédateur que ceux qu’il combat, utilise une entreprise parapublique comme outil de financement d’achats d’armes alors que les bénéfices de cette même entreprise pourraient contribuer à soulager la souffrance de tout un peuple ?

Cliquez ici pour télécharger et à lire l’intégralité de ce rapport : “RDC: Ressources Naturelles et transferts d’armes”.

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