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Massacres du 30 décembre 2013 – Le rapport de la ligue des électeurs

Massacres du 30 décembre 2013 – Le rapport de la ligue des électeurs

Massacres du 30 décembre 2013 – Le rapport de la ligue des électeurs IN

L’enquête démontre que des militaires des FARDC de la 6ème région militaire, des policiers et des membres de la Garde républicaine ont perpétrés de graves violations des droits humains dans le cadre de la répression des adeptes de la secte du Ministère de la Restauration à partir de l’Afrique Noire (MRAN) de Paul-Joseph Mukungubila Mutombo qui avaient occupé un studio de la RTNC et réussi à franchir les portes de l’État major Général à Ngaliema à Kinshasa le 30 décembre 2013. Le bilan officiel de 103 morts est très en deçà de la réalité.

Le lundi 30 décembre 2013 vers 8h30, un groupe de jeunes venait d’investir le plateau de l’émission « Le panier » qui passe en direct chaque matin sur la radio télévision nationale congolaise (RTNC). Un des membres de ce groupe se réclamant adepte du « prophète » Paul-Joseph Mukungubila1, vêtu en tenue civile, a déclaré que ce dernier venait « pour libérer la population congolaise de la tyrannie rwandaise ». Le signal de l’émetteur fut brusquement interrompu.

Les tirs et détonations d’armes lourdes se mirent à retentir sur le site de la RTNC situé entre le Camp Kokolo, l’inspection générale de la Police Nationale Congolaise (PNC) et l’Université protestante au Congo, au centre ville de Kinshasa. Quelques temps après, des tirs nourris et détonations d’armes sont également entendus dans la commune de Ngaliema vers l’État-major Général (EMG) et à l’aéroport national de Ndjili.

Le même jour, à Lubumbashi dans la province du Katanga, vers 10h00 du matin, des tirs nourris retentissent au quartier Golf dans la Commune Annexe plongeant la population dans une totale confusion et une panique généralisée. Des tirs ont également été entendus ce même 30 décembre 2013 dans les villes de Kindu dans la province de Maniema et de Kisangani dans la province orientale.

A la RTNC dont le signal venait d’être rétabli, le Ministre de l’Information, des Médias et de l’Éducation à la nouvelle citoyenneté passait le message selon lequel des assaillants avaient attaqué les sites stratégiques de la République et qu’ils venaient d’être maîtrisés. Le soir même, le ministre donnait le bilan de 55 morts dont 3 membres des Forces armées de la RDC (FARDC), 9 blessés et 39 personnes arrêtées à la suite des opérations à Kinshasa. Il précisait toutefois ne pas être en mesure de donner le bilan dans les autres villes du pays (Lubumbashi, Kolwezi, Kindu et Kissangani). Le ministre donnera plus tard les informations suivantes : 40 adeptes tués et 76 (dont deux enfants) arrêtés et 5 éléments des FARDC morts lors des opérations à Lubumbashi ; 1 adepte tué et 70 capturés à Kolwezi ; 2 adeptes tués et 2 autres capturés à Kindu.

Le bilan officiel de ces événements est donc de 103 morts dont 8 FARDC, 9 blessés et 187 personnes arrêtées dont au moins 2 enfants. Mais selon les témoignages recueillis et les enquêtes menées ce bilan serait bien plus lourd.

Que s’est-il réellement passé ce jour-là ? Qui sont ces assaillants, qu’ont-ils fait et quelle a été la réaction de la police et l’armée congolaises. Quel est le bilan réel qui en a découlé ?
Le présent rapport tente de répondre à ces questions en établissant les faits.

Téléchargez le rapport de la ligue des électeurs.

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