Source: RFI.
En prévision des assises de la Conférence épiscopale nationale du Congo, prévues à partir de lundi, le clergé congolais, solidaire avec son cardinal Monsengwo Laurent Pasinya, annonce qu’il se battra pour le respect de la légalité et de la légitimité. Des actions non violentes seront également à l’ordre du jour.
Ce n’est pas un hasard si le clergé a choisi la paroisse Saint-Joseph de Matonge pour déclarer sa solidarité au Cardinal Monsengwo Pasinya Laurent. C’est tout un symbole.
Sous le régime du maréchal Mobutu, ce lieu situé au centre de Kinshasa, avait accueilli le 16 février 1992, des corps des victimes, tombées lors de la marche pacifique des chrétiens, manifestation à l’appel des prêtres et des laïques, avec une forte participation de la société civile, afin de réclamer la réouverture de la Conférence nationale souveraine.
Aujourd’hui, c’est en ce même endroit que l’Eglise annonce des actions pacifiques, pour, encore une fois, décrier ce que les clergés qualifient de « tricherie à la présidentielle » et revendiquer ce qu’elle appelle « le rétablissement de la vérité des urnes ». Un document a été distribué à cet effet, à la fin du culte ce samedi.
Sur trois semaines, les fidèles devront être préparés à des actions non violentes, des actions qui, on l’espère, dans les lieux des catholiques congolais, devraient conduire au changement d’attitude du pouvoir politique. Et il faut dire en tout cas que l’Eglise catholique a, dans le pays, une forte capacité de mobilisation.