L’analyste politique, Jean-Pierre Mbelu, décrypte comment la vérité sur la guerre d’agression (que subit le Congo) se dévoile de plus en plus.
Sur la force neutre à l’Est du pays:
Le problème n’est plus aujourd’hui de déployer une force neutre, le problème est de demander au Rwanda et à l’Ouganda d’arrêter leur aventure… Chercher à déployer une telle force, c’est oublier que le Rwanda et l’Ouganda sont déjà à l’intérieur du Congo.
Sur la balkanisation:
Il y a un phénomène beaucoup plus profond qui touche notre pays, celui tenter de créer des petits Etats faibles au Congo et que ces petits Etats dépendent des grandes puissances en déliquescence pour leur assurer l’approvisionnement en matières premières stratégique et surtout en pétrole et en gaza.
Sur le gouvernement congolais:
Il n’y a pas de gouvernement au Congo. Il y a un groupe d’aventuriers, qui a orchestré un coup d’Etat après les élections de 2011 et qui fait partie du problème… Mende, par exemple, est un ex-membre du RCD Goma qui a donné naissance au CNDP, CNDP qui a donné naissance au M23.
Sur les déclarations de Mwenze Kongolo:
Il y a une part de vérité. Mais le comble est que ce monsieur a participé de la mise en place du système qui constitue le problème pour les Congolais aujourd’hui… Après la mort de Laurent Désiré Kabila, Mwenze Kongolo a dû contribuer au passage du fauteuil présidentiel à l’homme qui trône à la tête de notre pays aujourd’hui… Donc, participer à la mise en place d’un système de la mort, puis crier au dysfonctionnement de ce dernier, c’est jouer du théâtre et se moquer des congolais.
Sur la visite du ministre belge Reynders en RDC:
La Belgique a passé plus de 300 jours sans gouvernement… Pendant cette longue période de crise, aucun politique allemand, français ou américain est venu interférer dans la recherche de solution à la crise. Pourquoi quand il s’agit du Congo ou du Rwanda, il doit y avoir un politique belge pour s’en meler… Il y a là un reste de paternalisme et d’aliénation…
Sur “l’opposition congolaise”:
Il n’y a pas d’opposition en République démocratique du Congo. Ce sont des gens à court d’argent qui cherchent à se repositionner. Si nous avions une opposition, des forces de changement, ils mobiliseraient et animeraient les masses populaires sur la guerre d’agression que subit notre pays et se mettraient debout comme un seul homme pour bouter l’ennemi dehors.