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Joe Biden, Kamala Devi Harris : des paroles dans le vide

Joe Biden, Kamala Devi Harris : des paroles dans le vide

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Par Mufoncol Tshiyoyo

Depuis le début de la guerre de procuration en Ukraine visant spécialement la destruction de la Russie, le refrain de l’État profond, à travers ses deux marionnettes officielles (Joe Biden et Kamala Harris), se résumait en trois mots. En anglais, « Putin must go ». Traduction de l’anglais : “Poutine doit partir”.

La parole d’une puissance nucléaire, militaire et économique ne devrait pas souffrir de doute. Même si dans les faits, sa matérialité se compliquait. La puissance dans l’imaginaire populaire lui fait porter du sens et une certaine valeur morale. Aujourd’hui, la réalité politique et internationale sur le terrain du jeu dément les prétentions exagérées de l’État profond. Joe Biden, obligé de se tirer une balle dans le pied, quitte par la porte de derrière les lumières de la scène sans que ni Poutine ni Assad ne s’en aillent.

L’histoire, la vraie, s’écrit ailleurs et avec des acteurs engagés… Si une puissance s’affaiblit, le jeu reste ouvert au Congo. Nous créerons des sociétés secrètes ou nous serons condamnés à disparaître.

Que voit-on ? Sans entonnement, voire sans surprise, la fuite en avant de Joe Biden, qui laisse derrière lui Assad et Poutine se veut porteuse d’une charge morale positive. Dans le doute, et ce, par rapport à l’histoire comme construction sociale, la défaite politique reste un échec. Elle devrait être acceptée et présentée comme telle pour qu’elle serve de leçon d’une manière ou d’une autre. L’homme autoproclamé civilisé corrompt l’humanité en trichant avec des faits juste pour se tailler une nouvelle place sous le soleil obscurcissant. Par ailleurs, on a le sentiment d’assister à « l’éternel retour du même ». « L’existence, telle qu’elle est privée de sens et de but, mais se répétant inéluctablement, sans finale dans le néant » (Pierre-A Taguieff, Pourquoi déconstruire, 2022 :69).

Désormais, le centre historique de l’État profond imposera Kamala Devi Harris. Contre toute attente, c’est au non du féminisme. Au motif que ce serait une femme. Je ne pense pas qu’Hillary Clinton, pour ne citer que son nom, ou encore Condoleezza Rice, Madeleine Albright (née Marie Jana Körbelová) furent du genre masculin. Alors que l’histoire de l’Irak demeure fraîchement encore dans les mémoires profondes. Une autre raison à ajouter sur la liste argumentaire pour faire passer la pilule Kamala auprès du « caractère débonnaire de la bête de troupeau démocratique » serait la couleur de sa peau. La mélanine, composante de la réduction physique de Kamala, serait un atout majeur en sa faveur. Pourtant, le choix de Barack Obama n’a apporté aucune amélioration sur la vie de supposés pigmentés.

En Grande-Bretagne, ils viennent de clore avec l’épisode d’un autre indien à sa tête. Il s’agit de Rishi Sunak, l’ex-premier Britannique hindou et non-Blanc originaire d’Asie et de la diaspora indienne. Le choix du leadership fondé uniquement sur des sentimentalités raciales et autres rentre dans le registre de la manipulation.

Pour nous, l’histoire, la vraie, s’écrit ailleurs et avec des acteurs engagés… Si une puissance s’affaiblit, le jeu reste ouvert au Congo. Nous créerons des sociétés secrètes ou nous serons condamnés à disparaître.

Mufoncol Tshiyoyo,
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