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Inga, la solution pour éclairer (enfin) l’Afrique

Inga, la solution pour éclairer (enfin) l’Afrique

Inga, la solution pour éclairer (enfin) l’Afrique IN

Des conséquences environnementales à intégrer

L’hydroélectricité étant considérée comme l’énergie verte par excellence, on serait tenté d’en déduire que le grand Inga est projet vert. Ce n’est pas l’avis de tout le monde. Si l’unanimité est faite sur l’opportunité de ce grand projet pour l’alimentation de la région en énergie avec un impact direct sur la qualité de vie, les emplois et la croissance économique, le militants environnementaliste n’apprécient guère les « dégâts » qui pourraient résulter de la construction des cet ouvrage titanesque.

Dégradation de l’écosystème

Sachant que ce projet hydroélectrique pourrait entrainer la modification du cours du fleuve Congo dans une vallée avoisinante, ses effets sur l’environnement et la biodiversité vont bien au-delà des inondations classiques qui dépeuplent les régions. Le fleuve Congo se jette dans la vallée d’Inga avec un dénivelé de 102 m, ce qui représente déjà une grande pression. Il est question, pour le Grand Inga, de détourner cette arrivée vers la vallée de Bundi, qui servira de réservoir de mise en charge de la grand centrale. Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, du fait de leur envergure et de leur hauteurs, les installations du Grand Inga «  constitueraient une barrière permanente et insurmontable pour les poissons migrants : de fait l’écosystème du fleuve Congo serait divisé en deux parties. Cela aurait des impacts multiples, dont une diminution générale de biodiversité ».

Conséquences sanitaires

D’autre part, ajoute le même organisme, le barrage du courant entrainerait la rétention d’une partie du volume énorme des fins sédiments charriés par le fleuve. Ces sédiments sont la base alimentaire de l’écosystème local et des poissons en aval, au niveau du parc national de la Mangrove, de l’embouchure du fleuve et des parties adjacentes de l’océan Atlantique. Les conséquences sont difficiles à prédire, mais seront assurément négatives.

Enfin, souligne le PNUE, certains impacts, relativement moindres mais non négligeables, pourraient affecter le site du barrage même. Des zones importantes d’habitations (généralement dégradées ou de mauvaise qualité) seront submergées, et l’eau stagnante entraînera, selon toute vraisemblance, une exposition de la population aux dangers de la mouche noire, un insecte nuisible local.

Moindre mal

Pour le PNUE, « ces conséquences et ces risques clairement négatifs devront être atténués et évalués en considérant les énormes bénéfices socio-économiques qui pourraient résulter de ce projet. De plus, d’un point de vue stratégique il est évident que l’Afrique a besoin d’énergie, on préférera donc une énergie propre. Les solutions alternatives à cette production potentielle de 40000MW à Inga seraient des centrales électriques utilisant des énergies fossiles (gaz, pétrole), ce qui contribuerait à une émission massive de gaz à effet de serre ». Le dilemme…

Ces considérations environnementales vont à coup sûr tirer à la hausse le cout estimatif de mise en place, qui n’était déjà pas léger. Il fallait déjà trouver 80 milliards de dollars pour la construction, et il est désormais acquis que la prise en charge des questions environnementales va alourdir le besoins financiers du projet.

INGETA.

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