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Congo, Notre terre, notre pouvoir, notre souveraineté, likambo ya mabele

Congo, Notre terre, notre pouvoir, notre souveraineté, likambo ya mabele

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Par Mufoncol Tshiyoyo

Chaque Congolais entretient un lien intime et multiple avec la terre. Notre terre n’est certes pas un territoire, c’est bien plus que cela. C’est notre lieu de naissance, la première rencontre avec le monde, le sol sur lequel nous avons poussé notre premier cri, le vent qui a effleuré nos visages pour la première fois. Depuis toujours, la terre nous enveloppe et nous accueille. Un document d’ordre religieux souligne même que l’homme provient de la terre et y retournera. Mais, ici, symboliquement, de quelle terre parlons-nous ? Congo !

Notre terre, c’est aussi la plateforme de jeu de nos enfants, qui, en courant et en riant dehors, humectent son parfum, absorbent son essence qui devient partie intégrante de leur constitution physique et spirituelle. Elle nourrit nos âmes et façonne nos êtres. C’est cette même terre que nous foulons chaque jour, sur laquelle nous marchons avec l’empreinte de nos ancêtres gravée dans la poussière. Nos ancêtres, enterrés dans cette terre, retournent à elle, se fondent en elle, pour devenir cette substance, le Congo, qui nourrit les plantes, qui nous procure leur fruit, qui nourrit les animaux et soutient la vie.

Notre souveraineté n’est pas un simple slogan

Ailleurs, sous d’autres cieux, on nous appelle étrangers, réfugiés, et des regards scrutateurs nous questionnent silencieusement. Nous sommes des exilés, des membres de la diaspora, errant sur des terres qui ne nous appartiennent pas. Mais, la question demeure : existe-t-il un endroit dans le monde dans lequel nous pourrions véritablement nous sentir chez nous, un endroit où nous n’avons pas à rendre des comptes ? Même si nous y vivons affamés, ne devrions-nous pas être libres sur notre propre terre ? Le Congo !

Imaginons que cette terre, notre terre, le Congo, nous soit arrachée. Qu’une personne vienne nous priver de ce lien fondamental, nous couper de nos racines, nous enlever ce droit inaliénable. Hélas, c’est ce que l’on refuse de faire comprendre à notre peuple afin de le mobiliser pleinement.

Maintenant, imaginons que cette terre, notre terre, le Congo, nous soit arrachée. Qu’une personne vienne nous priver de ce lien fondamental, nous couper de nos racines, nous enlever ce droit inaliénable. Hélas, c’est ce que l’on refuse de faire comprendre à notre peuple afin de le mobiliser pleinement. Alors, que deviendrions-nous ? Que deviendraient nos enfants, coupés du sol qui a nourri leurs premiers pas, leurs premiers rêves et les espoirs des générations futures ?

Notre terre, notre pouvoir, notre souveraineté n’est pas un simple slogan. C’est un cri de réappropriation, un appel à défendre ce qui nous appartient. Puisque sans la terre, sans ce lien profond et ancestral, nous perdons notre identité, nous perdons notre dignité. Et, c’est à partir de cette terre, de ce pouvoir ancré dans notre sol, que nous devons bâtir notre souveraineté.

La terre, fondement de la souveraineté d’un peuple

Cette souveraineté n’est pas uniquement la revendication de frontières sur une carte, c’est l’assurance que le sol sur lequel nous vivons nous appartient, qu’il sert à nourrir nos familles, à alimenter notre économie, à fortifier notre culture, à défendre notre liberté. C’est une souveraineté qui va bien au-delà de la simple gouvernance. C’est une souveraineté émotionnelle, spirituelle et existentielle, qui nous lie à cette terre.

Dans l’exil, le sentiment d’appartenance se brise. L’opposition entre la terre natale et l’exil, avec les termes d’étranger, de réfugié et de diaspora, renforce l’idée que la terre est le seul lieu où un peuple peut véritablement se sentir chez lui.

Nous ne devons jamais permettre que l’on nous prive de ce lien. Puisque tant que nous contrôlons notre terre, nous détenons notre pouvoir et nous affirmons ainsi notre souveraineté. Le Congo est à nous, et son destin est entre nos mains.

La terre n’est certes pas une ressource matérielle à exploiter, elle est bien plus profonde dans sa signification. Elle est la source de vie, un héritage transmis de génération en génération. C’est la terre qui, symboliquement, nous façonne, qui nourrit notre corps, mais également notre esprit. C’est sur cette terre que reposent nos ancêtres, et elle nous rappellera à elle un jour. Dans ce sens, la terre devient un lien sacré, un lieu de retour ultime. Elle transcende les notions matérielles pour s’inscrire dans une continuité spirituelle et philosophique. C’est à partir de ce lien sacré que se fonde la souveraineté d’un peuple.

Dans l’exil, le sentiment d’appartenance se brise. L’opposition entre la terre natale et l’exil, avec les termes d’étranger, de réfugié et de diaspora, renforce l’idée que la terre est le seul lieu où un peuple peut véritablement se sentir chez lui.

Mabele wana Congo eza ya biso…

Sans cette terre, sans cet ancrage, il est impossible de se sentir pleinement soi-même. Même dans la pauvreté, sur notre propre terre, nous avons une dignité. Mais, à l’étranger, cet ancrage se perd et nous sommes réduits à un état de déracinement. Le retour à la terre natale est alors une quête de réconciliation avec soi-même, une réappropriation de son identité profonde. La perte de cette terre représente bien plus qu’une perte physique, c’est une aliénation de soi-même.

Face aux forces extérieures qui cherchent à exploiter notre sol et nos ressources, nous devons rester vigilants. La lutte pour la souveraineté arrachée du Congo est de plus contre des envahisseurs visibles également contre ceux qui, discrètement, cherchent à s’approprier sans contrepartie les richesses du pays. Reprendre la terre, c’est aussi reconquérir notre pouvoir face à ces forces qui menacent notre autonomie et notre potentialité à gouverner.

La terre, comme source de vie, nourrit nos corps avec ses fruits, ses plantes et les animaux qu’elle abrite. Mais, elle nourrit aussi nos esprits et notre identité. C’est sur cette terre que reposent l’héritage de nos ancêtres, de leur lutte, de leur sagesse et de leur mémoire. Chaque grain de terre est imprégné de leur présence. Reprendre le contrôle de cette terre, c’est aussi reconstruire notre identité nationale. C’est affirmer notre capacité à décider de notre propre avenir, à protéger cet héritage et à le transmettre à nos enfants. La terre est bien plus qu’un bien matériel, elle est le fondement même de ce que nous sommes comme peuple.

Face aux forces extérieures qui cherchent à exploiter notre sol et nos ressources, nous devons rester vigilants. La lutte pour la souveraineté arrachée du Congo est de plus contre des envahisseurs visibles également contre ceux qui, discrètement, cherchent à s’approprier sans contrepartie les richesses du pays. Reprendre la terre, c’est aussi reconquérir notre pouvoir face à ces forces qui menacent notre autonomie et notre potentialité à gouverner.

Que vive le Congo, et que la voix de ceux qui luttent pour son émancipation continue de porter haut et fort cette noble cause. Hélas, c’est ce que les thuriféraires engagés dans des deals multiformes craignent de dire à notre peuple. Levons-nous et prenons notre destin en main, pour la souveraineté, la dignité et la liberté de notre peuple.

Mufoncol Tshiyoyo, M.T.,
Fondateur du Think Tank La Libération par la Perception, Lp

INGETA.

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LE CONGO

Informer. Inspirer. Impacter.

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