L’on voudrait bien rappeler que la Synergie des Femmes pour les victimes de Violences est une organisation qui milite pour une justice en faveur de la paix en République Démocratique du Congo en toute conformité aux instruments nationaux et internationaux des droits de l’homme et des droits de défenseurs des droits de l’homme.
Dans ce élan, toute question impliquant des abus sur l’accès à la justice des victimes des violations des droits de l’homme doit interpeller la SFVS et de ce fait elle doit en toute indépendance et amour à la justice et à la paix sociale dénoncer les méfaits aux fins de contribuer à la lutte contre l’impunité et à la l’émergence d’une culture de la promotion des criminels comme gage d’une paix au mépris des victimes des violations.
Les crimes commis en RDC sont inexplicables et inexcusables par la société sans qu’une justice soit dite. En foi dans la Constitution Congolaise et autres Instruments garantissant l’accès à la justice, le droit de dénoncer la SFVS n’a fait qu’exercer son droit lui reconnu par la Constitution de la RDC et cela pour contribuer à la paix et à la démocratie.
DES FAITS ET MENACES
En date du 14 mars 2012, après le prononcé de la sentence de la Cour Pénale Internationale dans l’affaire Thomas LUBANGA, la radio BBC a accordé une interview à la SFVS pour donner sa position en rapport avec le jugement rendu par la Cour. Au cours de cette interview, Madame Justine Masika Bihamba Coordinatrice de la Synergie des Femmes pour les Victimes des violences Sexuelles et vice présidente de la Société civile du Nord Kivu, SFVS a salué la décision de la CPI et a demandé à cette dernière d’exécuter les autres Mandats en cours contre les autres présumés auteurs des crimes graves commis à l’Est de la RDC en l’occurrence le mandat Contre le Général BOSCO NTAGANDA.
Cette déclaration a été soutenue par l’ensemble des organisations de la Société Civile Congolaise qui, en date du 21 mars 2012, a fait une déclaration publique pour manifester son attachement et sa foi à la décision de la CPI tout en demandant à celle-ci et au Gouvernement Congolais d’exécuter le mandat d’arrêt contre le Général Bosco NTAGANDA qui exerce dans l’armé Congolaise.
Après la déclaration du 14 mars 2012, selon des sources dignes de foi, le Général BOSCO NTAGANDA et certains colonels des FARDC proches de lui, auraient tenue une réunion dans un des hôtels de la place laquelle réunion aurait traité de la question de la déclaration de Madame Justine MASIKA sur son appel à la CPI et au Gouvernement Congolais aux fins d’arrêter et livrer le Général Bosco NTAGANDA. Cette réunion planifiée des actions visant à faire taire cette voix par des moyens utiles à le faire, car cette déclaration reste une menace pour Bosco NTAGANDA et pour les autres personnes citées par la Société civile comme auteurs des violations des droits de l’homme. Jusqu’à ce stade, rien n’est connu sur le contenu du plan arrêté à Goma mais les circonstances et l’ordre du jour peut donner une fenêtre qui amène à croire à un éventuel plan d’élimination et de terreur contre Justine MASIKA et autres acteurs qui dénoncent l’impunité dont jouisse les criminels en RDC.
DES CRAINTES ET VULNERABILITES
Ces menaces pèsent sur la vie et sur d’autres droits de la dame Justine MASIKA du fait d’avoir parlé au nom de la justice et conformément à la loi en saluant une décision qui intégré les victimes de l’Ituri dans leur droit à travers un procès qui a établie la vérité.
La promotion de la paix pour l’impunité par le Gouvernement Congolais en lieu et place d’une paix pour la justice est un facteur qui favorise une forte capacité des auteurs présumés rechercher par la justice à développer des mécanismes criminels portant atteintes aux vies des dénonciateurs et plaideurs pour une justice au Nord Kivu.
Le Général a un pouvoir fort et un soutien du Gouvernement ce qui implique sa forte capacité de nuisance à la Vie de Justine MASIKA et autres acteurs de la société civile car il a le moyen pour le faire et sans être inquiété.
Justine MASIKA en plus d’être coordinatrice de la SFVS, elle est la vice présidente de la Société Civile du Nord Kivu ; ce qui amène sa personne à être plus exposé lors que les déclarations de la Société Civile se font attendre :
Justine MASIKA ne se déplace pas de peur de cette situation qui pèse sur sa vie, et aussi sur les travaux de la SFVS.
RECOMMANDATION URGENTE
Aux missions diplomatiques
- En toute urgence, la SFVS demande à tous les acteurs de faire une pression sur le Gouvernement Congolais et plus spécialement à la Présidence de la République de veiller à la protection physique de Justine MASIKA et d’autres défenseurs des droits de l’homme à l’Est de la RDC ;
- De mettre en garde le Gouvernement qui protège BOSCO NTAGANDA contre tout incident mineur ou majeur qui serait programmé contre la personne de Madame Justine Masika qui, à ce jour est fortement menacée ;
Au gouvernement de la RDC
- De s’engager à rendre justice aux Congolais victimes des crimes en livrant les auteurs à la justice.
Pour la SFVS
Jeredy KAMBASU MALONGA
Président du Conseil d’Administration
E-mail : synergie_sfvs@yahoo.fr
Tel :(+243) 813179957– (+243) 995484965
Province du Nord Kivu -République Démocratique du Congo