Source: Le Potentiel.
Le Collectif des Intellectuels Congolais (CIC) dénonce l’accord d’Addis-Abeba et appelle à la vigilance, solidarité et unité pour faire échec au plan de Balkanisation du Pays.
Onze chefs d’Etat africains ont signé, le dimanche 24 février dernier, à Adis Abeba, sous l’égide des Nations Unies, représentées par Monsieur Ban Ki Moon, un « Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région ».
Après lecture et analyse dudit « Accord », qui intervient après une bonne dizaine d’autres « accords » du même genre, nous, intellectuels et universitaires congolais ;
– réunis dans un collectif pour le renouveau de notre pays ;
– mus par le devoir moral et patriotique de dénoncer tout acte d’aliénation de la souveraineté de notre pays ;
– soucieux de veiller aux intérêts légitimes d’un peuple qui continue de subir les incohérences et l’incompétence caractéristique d’une classe politique encline davantage à la prédation qu’au travail du développement de notre pays ;
Nous, intellectuels et universitaires congolais dénonçons donc avec force ledit accord tant dans l’esprit de sa lettre (qui reprend en son compte toutes les revendications du M23 et prend fait et cause pour ce mouvement de criminels) que sur le plan des injonctions imposées à la République Démocratique du Congo ;
Faut-il rappeler que c’est notre pays qui est victime et agressé depuis une vingtaine d’années par le Rwanda et l’Ouganda, pays dirigés par deux dictateurs (MM. Kagame et Museveni) aux pratiques criminelles bien connues de l’opinion internationale, collaborateurs actifs des multinationales qui veulent balkaniser notre pays, deux personnages cités nommément par divers rapports des experts des Nations Unies comme principaux soutiens des groupes armés qui déstabilisent l’Est du Congo ?
Nous, intellectuels et universitaires congolais, dénonçons avec force ce nouvel accord sur notre pays, élaboré sans prise en compte de la position congolaise, qui pose des exigences « démocratiques » pour la RDC, alors qu’il n’objective nullement M. Kagame, criminel déjà dans le collimateur de la CPI, spécialiste des scores bolchéviques (de plus 93 %) à chacune des élections, avec force assassinats de ses opposants politiques.
Nous, intellectuels et universitaires congolais, dénonçons avec force ce nouvel accord qui contribue à l’entreprise – souhaitée par certains milieux internationaux et firmes mafieuses constituées en multinationales – de mise sous tutelle de notre pays, processus préalable à la balkanisation pure et simple de la RDCongo.
Nous, intellectuels et universitaires congolais, dénonçons avec force ce nouvel accord qui met à nu la faiblesse – bien connue de l’opinion nationale – de l’élite politique congolaise actuelle, toujours encline aux négociations visant au partage du pouvoir, et notoirement incapable de redonner à l’Etat congolais son épaisseur géostratégique naturelle au cœur de l’Afrique.
Aussi, nous, intellectuels et universitaires congolais, nous engageons à jouer notre rôle de sentinelle du peuple congolais, afin que soient préservés ses intérêts légitimes.
Aussi, nous lançons cet appel à notre peuple afin qu’il demeure vigilant, soudé et uni pour faire échec au plan de Balkanisation du Pays.
Pour le Collectif des Intellectuels Congolais (CIC)
Prof. Eddie Tambwe
Prof Gilbert Mubangi,
Dr Emmanuel Kabongo Malu, Philosophe
Freddy Mulumba Kabwayi wa Bondo, Journaliste