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Pouvoir usurpateur, Communauté occidentale prédatrice et mépris de la dignité humaine: Sans leadership alternatif, le Congo risque de disparaître

Pouvoir usurpateur, Communauté occidentale prédatrice et mépris de la dignité humaine: Sans leadership alternatif, le Congo risque de disparaître

Pouvoir usurpateur, Communauté occidentale prédatrice et mépris de la dignité humaine: Sans leadership alternatif, le Congo risque de disparaître IN

L’analyste politique Jean-Pierre Mbelu revient sur le système mensonger à la base du pouvoir usurpateur de Kinshasa, souligne l’impact et les conséquences de déni d’humanité à l’encontre des congolais, décrypte le banditisme que le Congo subit de la part de la communauté internationale et de ses sous-fifres. Jean-Pierre Mbelu explique également pourquoi sans leadership alternatif, le Congo risque de disparaître en tant que pays.

Sur le système mensonger du « pouvoir » à Kinshasa

La présence et la retraite des troupes burundaises rappellent tout simplement aux congolais que ceux qui font office de ministres ou d’autres responsables de différentes institutions de la RD Congo sont fondés sur un système de mensonge permanent. Ils entretiennent un système de mensonge que la vigilance des membres de la société civile congolaise et de certains partis politiques est en train de démonter.
Le mensonge sur la non présence de troupes burundaises au Congo n’est pas le premier mensonge de ce gouvernement. Il en avait été de même quand l’armée rwandaise était venue s’installer, en traversant les frontières du Congo sans que la fameuse assemblée nationale en soit au courant. Quand, par exemple, Bosco Ntaganda avait été accusé d’être un chef de guerre, il avait été défendu les «institutions » bidons qui sont à Kinshasa et avait été présenté comme un général congolais qui luttait pour les intérêts de la RD Congo.
Petit à petit tout le mensonge qui entourait le pouvoir os de Kinshasa est en train d’être démonté. Et nous ne seront pas surpris d’assister dans jours, les mois et les années à venir à la mise hors d’état d’agir de tous les membres impliqués dans ce processus mensonger.
Le Burundi est impliqué dans la guerre de basse intensité contre le Congo depuis les années 1990. Aucun procès n’a été mené contre ce pays à partir du Congo ou à partir des cours et tribunaux internationaux jusqu’à ce jour. Il y à là comme un déni permanent de l’histoire du Congo.

Sur la vacuité du pouvoir et l’absence de leadership à Kinshasa

Il y a un véritable vide du point de vue d’un leadership national, patriote et responsable dans ce pays. S’il n’y a pas, dans un avenir très proche, un leadership alternatif, le Congo va disparaître comme pays.
Il ne faut pas beaucoup compter sur la classe politique à Kinshasa. Il faut beaucoup plus compter sur la vigilance et l’éveil patriotique de nos masses populaires, qui finira par avoir raison de tous les menteurs impliqués dans le processus mensonger engagé dans notre pays depuis la guerre de l’AFDL à nos jours.

Sur Mende et le déni d’humanité à l’endroit des congolais

Il devient ridicule parce qu’il n’est pas capable de pouvoir cacher les faits. Ce qui est navrant au sujet des morts qu’il y a eu dans la région de l’Equateur, c’est qu’il en parle en termes très légers. Quand vous avez affaire à des compatriotes qui cherchent à servir en politique pour leur survie biologique, ils peuvent en arriver à un déni de l’humanité à l’endroit de leurs compatriotes. Ils peuvent même en arriver à la banalisation à la banalisation de la vie et de la mort. Ainsi chez nous, on trouve normal qu’il y ait 100 personnes qui meurent et que l’on fasse un commentaire selon lequel il n’y a pas qu’au Congo où les gens meurent. Or le Congo est devenu depuis tout un temps un véritable mouroir par la faute de ces infiltrés dans les institutions congolaises qui ne font que la politique du ventre.

Sur la communication du mensonge

Les mensonges de Lambert Mende au Congo ne sont pas si différents des mensonges des média-mensonges qui pullulent dans les pays occidentaux. Mais à l’extérieur du Congo, quand le mensonge est démenti, détricoté sur la place publique, ceux qui l’ont débité peuvent courir le risque de perdre leur poste. Malheureusement au Congo, nous n’en sommes pas encore là. Et cela, parce que le pays n’est pas gouverné. Le Congo est un non Etat, le Congo est un Etat manqué.
D’où il est d’abord urgent de travailler demain avec un leadership alternatif, à pouvoir mettre sur pied, un état de droit, démocratique, pour pouvoir mettre les choses sur les rails. Sinon, nous allons toujours continuer à nous plaindre, et les plaintes ne vont rien arranger. Ce dont il est question aujourd’hui, c’est de trouver une direction, un leadership alternatif. Le reste pourra petit à petit s’arranger.

Sur le banditisme d’Etat en RD Congo

Il n’y a pas de gouvernement parallèle au Congo. Il y a une police politique qui essaie de tout régenter. Et même le gouvernement faisant fonction au cœur de l’Afrique participe de cette police politique. Ce qu’il y a, c’est qu’au Congo, on pratique le banditisme d’Etat. Le banditisme dans un état manqué, voilà ce dont il est question au Congo et ce sur quoi plusieurs compatriotes devront avoir les yeux ouverts. Ce qui remonte à la surface maintenant, c’est qu’on puisse confisquer les biens de compatriotes. Mais le Congo, au plus haut niveau, est occupé et confisqué par la communauté occidentale et ses sous-fifres. Ce qui se passe au niveau micro dimensionnel, trahit ce qui se passe au niveau macro dimensionnel, la confiscation de tout un pays.
Le Congo a besoin d’un leadership alternatif, visionnaire et responsable qui pourrait rendre sa fierté au peuple congolais. C’est de cela que le peuple congolais a besoin.

Sur la nécessité d’une justice au Congo

La justice n’a pas encore été rendue au peuple congolais, clochardisé, malmené, tué, ni dans sa dignité et son humanité. Si nous voulons que le Congo aille de l’avant, nous aurons besoin d’une justice transitionnelle qui donne ne fut-ce qu’un petit exemple qu’un pays ne peut pas se bâtir sur l’impunité. L’impunité au Congo dure depuis les années 1960 jusqu’à ce jour.
Les initiateurs du coup d’Etat contre Lumumba et leurs sous-fifres n’ont jamais été jugés comme ceux qui sont en train de spolier les biens du Congo et de luii mener une guerre perpétuelle de basse intensité, eux aussi et leurs sous-fifres méritent d’être jugés demain. Le pays doit être rebâti sur des bases politiques et éthiques solides, humaines.

Sur le procès du M23 et l’ONU

Il est difficile de mettre fin à la résurgence répétitive des rébellions sis la justice n’est pas exercée.
Le rapport Mapping n’a pas été exploité en profondeur. Les multinationales impliquées dans la tragédie des Grands Lacs n’ont jamais été inquiétés. Les sous-fifres et nègres de service utilisés par ces multinationales n’ont jamais été inquiétés. Le M23 est une émanation du RCD et du CNDP et de l’AFDL, mais tous les seigneurs de guerre de ces mouvements n’ont jamais été inquiétés. Il y a donc urgence de pouvoir engager le Congo sur la voie de la justice transitionnelle. Et il n’y a qu’un leadership congolais responsable qui peut mener à bien ce travail, parce que même l’ONU a des responsabilités historiques dans la faillite du Congo aujourd’hui.
Les procès menés contre les multinationales, les états profonds, les impérialistes impliqués dans la guerre perpétuelle en RDC n’ont pas encore commencé. On ne peut se limiter au M23. Le M23 fait partie des acteurs mineurs, apparents. Il faut aussi aller vers les acteurs majeurs qui sont dans l’ombre. Pour mieux faire le procès du M23, il faudrait d’abord faire de l’AFDL, du RCD et du CNDP.

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