La violence à l’encontre des civils est très répandue en RDC, et plus particulièrement dans la région des deux Kivu. Dans ces zones riche en ressources minières comme le coltan, ces violences se caractérisent par un nombre extrêmement élevé de viols et d’agressions sexuelles.
La corps de la femme congolaise devient donc le champs de bataille. Violées, torturées, soumises à l’esclavage sexuel, atteintes du VIH, leurs corps détruits – voici le sort réservé à des centaines de milliers de victimes des conflits qui ravagent la République démocratique du Congo depuis une dizaine d’années. Avec la « transition démocratique », on aurait pu espérer une diminution du nombre de tels crimes, mais ils continuent d’être perpétrés avec la même ampleur. Des bébés de six mois, des femmes de 70 ans, n’échappent pas à la terreur.
Dans l’est du Congo, avec la résurgence du conflit au Nord-Kivu, les violences sexuelles se multiplient. Là, ainsi qu’au Sud-Kivu, en Ituri et au Katanga, femmes, hommes et enfants sont les cibles de viols, utilisés comme arme de destruction des populations. Ces crimes se distinguent non seulement par leur ampleur mais aussi par leur cruauté. Leurs auteurs, miliciens, insurgés, rebelles, mais également des membres de l’armée congolaise, jouissent d’une impunité quasi-absolue.